Le Criporteur – Maison de retraite

Submitted by François on Sat, 02/07/2015 - 16:38
Reportage

Cela fait un an que je suis la compagnie rennaise du Criporteur. Habituellement c’est lors de leurs spectacles de rue que je réalise mes photos. Cette fois-ci c’était une expérience bien différente et la première fois que je réalisais des photographies dans une maison de retraite.

Le rendez-vous était fixé à 15h15, après m’être présenté à l’accueil, on m’indique la direction à suivre et les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur une assemblée d’une quinzaine de personnes âgées, assises en U. Avec eux l’équipe du Criporteur, Clotilde et Léo qui sont en train d’expliquer le déroulement de l’après-midi. Aujourd’hui les deux comédiens et animateurs sont grimés en serveurs, monsieur Jo Licoeur et Madame Robert, petite fille du célèbre fabricant de dictionnaires. Le décor est planté, c’est sous le signe de l’humour et du bon mot que mes deux compères animeront cette après-midi.

L’animation commence doucement, le temps que nos convives se familiarisent avec leurs invités du jour et se laissent apprivoiser par ces deux serveurs un brin loufoques. Si certains sont un peu réticents au début, les langues se délient peu à peu. Le dialogue se noue et les feuilles commencent à se noircir dans la bonne humeur.

Dans un premier atelier, les résidents de la maison de retraite sont invités par nos deux faux serveurs à coucher sur le papier des mots d’amour, des bribes du passé et du quotidien. Parfois un peu de tristesse s’immisce entre deux souvenirs, mais les anciens gardent le moral et se racontent.

Les deux comédiens ont déclamé ces témoignages de leur plus belle voix au milieu de l’assistance, certains messages sont signés, d’autres ont préféré rester anonymes, certaines mémoires garderont leurs secrets.

Ensuite, c’est un cadavre exquis qui servira de plat de résistance et de dessert pour continuer cet après-midi en compagnie du Criporteur.

De mon côté, les interactions sont touchantes et les anciens se laissent prendre en photo sans chichis. Je m’assois avec eux, on échange quelques mots, ils me montrent leurs écrits, on se sourit entre deux clichés.

© François Langlais – Le Criporteur – 2015

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